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  • L'oeil du 20 heures : SOUS TRAITANCE - LA FACE CACHEE DE LA POSTE

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    Retrouvez, ci-dessous, la transcription du reportage de France 2 sur la sous-traitance à la Poste, diffusé dans le journal de 20 heures du 28 novembre 2017. Vous pouvez aussi voir la vidéo en cliquant sur l'image ci-dessus.

    En Île-de-France, 75% de la livraison de colis est sous-traitée selon les syndicats de la Poste. Deux d’entre eux, Sud et la CGT portent plainte contre la Poste pour prêt illicite de main d’oeuvre et marchandage. Nous nous sommes fait embaucher comme livreur Colissimo pendant une semaine. Ce que nous avons découvert nous a sidéré. Nous avons travaillé sans contrat et sans rémunération.

    Sur le parking d'un centre de tri en région parisienne, les camions jaunes de la Poste ont été remplacés par des camions blancs, ceux des sous-traitants. Pour être embauché, nous nous rendons devant l'entrepôt. Trente minutes plus tard, un employé d’une entreprise sous-traitante se présente. Pas besoin de CV, l’entretien d’embauche dure deux minutes.

    60 centimes d'euros par colis

    Le lendemain, six heures du matin, j’arrive au centre de tri. Je reçois ma tenue, un scanner et on me met au travail. Je n’ai pourtant signé aucun contrat. J’ai environ 150 colis à livrer. Je vais travailler dix heures, sans aucune pause. Je comprends que je serai rémunéré 60 centimes par colis livré, ce qui est illégal.

    Je dois travailler six jours sur sept, livrer en moyenne 2 500 colis par mois. Selon mon estimation à 60 centimes d’euros par colis, je gagnerai 1 500 euros net mensuel. Et l’entreprise sous-traitante qui m’emploie, combien gagne-t-elle ? Nous avons obtenu le contrat d’un autre sous-traitant, voici les conditions fixées par la Poste à ce prestataire : 1,47 euros par colis livré et en cas de retard de distribution, 4,36 euros de pénalité par jour et par colis.

    153 colis à livrer dans la journée

    Pour Thierry Lagoutte, syndicaliste SUD-PTT, livreur employé par la Poste, ces tarifs entraînent les mauvaises conditions de travail dans les entreprises sous-traitantes : "Les colis sont payés très très bas et donc si les sous-traitants veulent avoir un salaire correct et une masse financière suffisante, ils sont obligés de livrer beaucoup plus de colis."

    Je continue ma vie de livreur. Il est 5 heures du matin, j’entame mon cinquième jour. Sur ma feuille de route, j’ai 153 colis à livrer. J’apprends que je ne serai pas rémunéré pour ces heures de travail. Mon employeur considère que je suis en formation. Elle devrait pourtant m’être payée. Et dans le centre de tri, je découvre que je ne suis pas le seul.

    A plusieurs reprises, j’appelle le patron de l’entreprise sous-traitante qui m’emploie. Pas de réponse. Je parle de ma situation à un responsable du centre de tri de la Poste : "Vous, vous travaillez pour un prestataire de la Poste donc en fait votre patron c’est pas moi, moi je suis votre client. Votre paye, ça ne me concerne pas."

    Je constate pourtant que la Poste a bien exercé à plusieurs reprises son autorité sur les employés des sous-traitants, en contrôlant leur travail, en leur donnant directement des consignes. En 2013, les liens entre les employés des sous-traitants et la Poste ont fait l’objet d’un rapport de l’inspection du travail. Elle souligne : "Nous avons pu constater la présence de plusieurs indices concordants susceptible de caractériser l’infraction de fourniture illégale de main d’oeuvre dans un but lucratif ainsi que le délit de marchandage".

    Deux notions bien connues de Fiodor Rilov, avocat spécialisé en droit du travail :"Le recours à des entreprises de prestations de services pour en réalité diminuer le coût du travail et surtout échapper à sa responsabilité de patron en tant qu’employeur, est une méthode qui est d’ailleurs normalement interdite."

    Nous avons sollicité la Poste sur ces questions, elle nous a fait parvenir ce mail : "La sous-traitance est indispensable dans ce secteur d’activité en raison de la grande variation des volumes de colis (...) La Poste veille à ce qu’elle soit organisée en parfaite application des règles légales".

  • Layon Presse : la CGT PREPARE LES ELECTIONS PROFESSIONNELLES

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    En janvier prochain, les salariés de Layon Presse vont voter pour désigner leurs représentants lors des toutes premières élections professionnelles de cette entreprise.

    Cette élection, réclamée par la CGT depuis le mois de mai, est importante pour les salariés et la CGT est présente pour porter leurs revendications sur les conditions de travail sur : Les tenues de protection ou de sécurité, la majoration des heures de nuit, la revalorisation des indemnités kilométriques, le décompte du temps de travail, les congés, le régime de cotisations sociales,...

    ... la liste est longue, comme on peut le voir.

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  • Au travail, comme dans la vie, SEXISME et VIOLENCE, CA SUFFIT !

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    Depuis peu, la parole des femmes se libère enfin. Elles témoignent des violences sexuelles qu'elles ont subies. Ces témoignages ne doivent pas rester sans suite. Le projet de loi annoncé par le gouvernement doit contenir de vraies mesures pour lutter contre les violences, en particulier, celles qui se produisent au travail.

    Volontaires ou plus souvent issus de stéréotypes et préjugés véhiculés par les hommes comme par les femmes, les propos sexistes ont pour conséquence d'entretenir la différenciation et la hiérarchie des sexes. Ils conduisent à nier le professionalisme des femmes en les considérant d'abord comme des femmes avant de les traiter comme des collègues...

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    Pourtant, ces comportements, isolés ou répétés, peuvent être caractérisés comme relevant de la "simple séduction", du harcèlement ou de l'agression !

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  • Racisme ordinaire au travail : CES MOTS QUI FONT MAL !

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    Propos entendus dans un bureau du Maine & Loire, à propos d’un intérimaire dont un collègue ne se rappelait pas le prénom : « Appelle le Mohamed. De toute façon, ce sont tous des Mohamed » !

    Autre propos, dans la bouche d’un directeur : « Il vaudrait mieux éviter de nommer des personnes de couleur en milieu rural ; ce serait les mettre en difficulté ; Les populations sont méfiantes ».

    Ces propos vous choquent ? Et pourtant, systématiquement, face aux réactions indignées - quand il y en a - l’entreprise minimise, « calme le jeu », temporise… pour finalement passer à autre chose. Sont invoquées tour à tour, la maladresse, la blague lourde, la tradition - « c’est une expression ancienne » - pour dédouaner l’auteur des propos et ne pas prendre position...

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  • Accord sur les conseillers bancaires : L'IMPORTANT EST A VENIR

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    Un accord sur « les conditions d’exercice des métiers de conseil bancaire » vient d’être signé par La Poste et 6 syndicats, dont  la CGT.

    Les négociations autour de ce texte ont été fortement marquées par les mobilisations des cobas du début d’année, en particulier la grève du 14 mars (+ de 63% de grévistes sur le 49) et les Heures d’Information Syndicale qui ont suivi dans notre département.

    En tout état de cause, l’accord qui vient d’être signé, avec ses avancées et ses insuffisances, a une portée générale et ce qui importera vraiment, ce sera la déclinaison qui en sera faite sur notre direction et dans les secteurs.

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